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Assemblée générale du BDF (17/03/2022) : pour une transition numérique « humain admis »

Dans un premier temps, l’Assemblée générale du BDF a fait le point sur l’année passée en approuvant son rapport d’activité et a validé la planification de son travail en approuvant son plan d’action pour l’année 2022.

Dans un second temps, l’Assemblée générale a discuté d’un un sujet d’actualité : l’impact du recours croissant aux technologies numériques sur la vie des personnes en situation de handicap. Le BDF avait invité :

  • monsieur Albert Prévos, membre de l’exécutif de l’European Disability Forum (EDF)
  • madame Louise Culot, Chargée d'analyse et d'étude, Lire et Ecrire Communauté française
  • monsieur Olivier Magritte, coordinateur du Belgian Disability Forum asbl (BDF)
  • madame Leen De Cort, Coordinatrice de l'Association Belge de Recherche et d'Expertise des Organisations de Consommateurs (AB-REOC)

Le politique était invité à participer à cet échange. Aucun membre belge du Parlement européen contacté ni le Secrétaire d’état à la digitalisation n’ont accepté l’invitation.

Une numérisation qui questionne toutes les associations

Les quatre intervenants ont apporté leur éclairage sur la situation actuelle et sur les conséquences déjà observables et attendues.

Albert Prévos a mis en évidence les textes réglementaires finalisés et en discussion au niveau de l’Union Européenne. Il en a précisé les contours tout en soulignant les dangers d’une approche trop orientée vers la logique de « marché ». Les aspects humains et le cadre éthique sont trop souvent minimisés.

Louise Culot a souligné à quel point l’accessibilité numérique ne garantit pas l’égalité de tous les citoyens. La dématérialisation des services d’intérêt général, exacerbée par la crise sanitaire, a placé 4 belges sur 10 dans une situation de vulnérabilité. Le recours exclusif au numérique pour l’accès aux services fait reposer sur les individus une double responsabilité : s’équiper et maîtriser les technologies numériques. Les conséquences sont particulièrement graves au niveau du « non recours aux droits » par toute une partie de la population. C’est particulièrement le cas des personnes en situation d’illettrisme, d’une partie importante des personnes en situation de handicap et de la grande majorité des aînés.

Olivier Magritte est parti de l’exemple de l’European Accessibility Act pour montrer à quel point les législateurs européens et nationaux réduisent toute leur approche du réel aux seuls aspects numériques… L’accélération en matière de digitalisation est exponentielle. La digitalisation ouvre des portes mais sans garantir l’accès de tous. Les solutions alternatives sont de plus en plus négligées, voire abandonnées. Le BDF demande aux politiques la mise en place d’une digitalisation inclusive : au service de l’humain !

Leen De Cort a pris note des différents aspects évoqués et veillera à les prendre en compte dans le cadre de l’étude que AB-REOC est occupé à rédiger sur l’inclusion digitale. Certains devront être intégrés par la réglementation. D’autres pourront être rencontrés par la sensibilisation et par une meilleure formation des différents publics aux outils digitaux. Il lui apparaît également que la question du rythme des développements numériques est à prendre correctement en compte.

Dans sa conclusion, Madame Gisèle Marlière a annoncé que le BDF prendrait l’initiative de fédérer les forces du secteur associatif pour agir en faveur d’une approche numérique inclusive.

Des citoyens qui ne sont pas entendus…

Les hasards du calendrier avaient placé cette assemblée générale aux mêmes dates que la semaine européenne de l’intelligence artificielle. BOSA, pour le fédéral organisait toute une semaine consacrée à cette thématique. Il aurait été intéressant que cette semaine intègre les interrogations mises en lumières au cours de l’échange organisé par le BDF…