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13/03/2020 - Les personnes handicapées, les oubliés du COVID-19 ?


La Belgique est passée depuis hier en gestion fédérale de la crise COVID-19 pour je cite "assurer une meilleur coordination et une meilleure information". Cela étant, la Conférence de presse de jeudi 12 mars n’était ni sous-titrée, ni traduite en langue des signes. Or, de nombreuses mesures concrètes relatives à la fréquentation des lieux publics, hôpitaux, magasins, écoles, etc. rentreront en vigueur à partir de cette nuit (vendredi 13 mars). 

Le Conseil Supérieur National des Personnes Handicapées et le Belgian Disability Forum ont interpellé la Première Ministre et la Ministre en charge des personnes handicapées sur 2 plans :


1. ACCES A l’INFORMATION DES PERSONNES HANDICAPEES

  1. Site fédéral pour les citoyens https://www.info-coronavirus.be/fr/ : aucune vidéo langue des signes, pas d’easy to read, site accessible Anysurfer ;
  2. Idem pour les communications gouvernementales télévisées : rien en langue des signes, easy to read ;
  3. Et pour les professionnels de la santé :
    1. les assistants personnels, formules répit, aide à domicile, etc. n’ont reçu aucune information officielle ;
    2. un nombre très important de consultations médicales doit se réaliser par téléphone, par skype et autres modules informatiques : nous ne savons pas dans quelle mesure l’accessibilité aux personnes handicapées  est assurée.

Il devient urgent que ces informations soient diffusées VERS TOUS LES CITOYENS, EN CE COMPRIS LES PERSONNES HANDICAPEES.


2. VIE QUOTIDIENNE

"Les mesures prises sont lourdes de conséquences et bouleversent l’organisation de la société" : ce sont les mots de la Première Ministre. Nous sommes satisfaits qu’une attention très élevée soit portée aux personnes âgées. Nous demandons que cette même attention soit apportée aux personnes handicapées dans leur vie au quotidien.

1. POUR LES PERSONNES VIVANT (DE JOUR ET /OU  DE NUIT) EN INSTITUTION :

  1. Il faut intégrer les enjeux liés à la suppression des visites (familles, bénévoles, etc.) sur la charge de personnel (repas, accompagnement ... sans même parler du bien-être des personnes handicapées) ;
  2. Il faut clarifier la situation des résidents non permanents et rentrant régulièrement dans leurs familles ;
  3. La situation doit être considérée à tout niveau comme une situation d’URGENCE ABSOLUE : aucune pénalisation des personnes handicapées quant à leur prise en charge (fixation tarifs aides et accompagnement) ne sera acceptée.

2. POUR LES PERSONNES VIVANT SEULES ET DEPENDANTES - OU NON - DE SOINS ET D’ACCOMPAGNEMENT : 

  1. Il faudra veiller à maintenir et renforcer au besoin les mesures d’accompagnement de ces personnes qui seront plus que jamais TOTALEMENT livrées à elles-mêmes ;
  2. Certaines situations de vie exigeront un renforcement de l’accompagnement : il est absolument essentiel que TOUS les partenaires professionnels se coordonnent pour assurer à ces personnes une prise en charge dans les semaines à venir, à tout le moins sur le plan du suivi de leur santé.